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Le Domaine Bleu TVA News
Sept 28, 2010
Harassed by his colleagues in the Réseau de transport de Longueuil (RTL) who called him “the Brossard aggressor “, and said “he violated women” in front of transit users, a driver has committed suicide in despair .
The 44 year old man, who according to his family loved his work before the harassment began, decided a few days ago he had had enough. His funeral was held yesterday.
The misfortunes of Carl Dessureault began last summer when the Police Department of the City of Longueuil issued by a picture of an individual who had assaulted several young women near the Champlain Mall in Brossard. Four or five of his colleagues began to tell him he looked like the sketch (see drawing of suspect, below).
What began as a somewhat tasteless joke quickly turned into sustained harassment. The drivers would say to passengers boarding the RTL “you will be riding with a rapist”, “What is it like Carl raping women?”, or “Who is your next victim?
Turning to the union
As the harassment intensified, Mr. Dessureault turned to his union. “Carl asked us to help by sending an RTL newsletter to drivers that would clear his name, and stop the harassment continuing in any form,” said Michel Robidoux, president of the Union of RTL drivers.
“The management of RTL did not put an end to the harassment. It was up to them to act, Carl should not have had to defend himself alone, ” said Mr. Robidoux, who had advised the driver to take his vacation, that everything would be settled upon his return.
As soon as he returned to work, teasing flared up again, Mr. Dessureault’s mother confirmed. Although still grief-stricken, the woman confided to Claude Poirier, because several times her son had contacted the court reporter and police VAT News.
Confidences of a mother
“Carl just told me about it [the harassment] before he went on vacation July 26. He also spoke to his sister, “he said he told his mother, who was a real negotiator, that he had not said anything before, because he was afraid she would go to RTL herself to defend him.
On the verge of a breakdown, Carl Dessureault went to his doctor. “He was given sleeping pills because he could not sleep at all. He was also prescribed antidepressants and medications to handle his anxiety “, his mother said.
The last time she saw her son, he asked her to make broad bean soup. His favourite meal turned out to be the last meal of a condemned man.
Her mother wants the RTL to expose the harassment her son endured so that nobody else has to suffer that way.
Carl’s vague resemblance to the suspect led his colleagues to nickname him “the Brossard perpetrator “. Carl Dessureault was never considered a person of interest by the police, as Gaétan Durocher of the Longueuil police confirmed. “The police never even talked to Mr. Dessureault, and he was never considered a suspect.”
“He was a happy guy who loved his work [before the harassment began], and the RTL was his second family. He loved the customers; he was a nice fellow, ” says Michel Robidoux.
As for the real “Brossard perpetrator,” he is still at large.
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LE DOMAINE BLEU • LA TRIBUNE • Victime de harcèlement, il s’enlève la vie
Canoë
Texte: TVA Nouvelles
28/09/2010 12h28
Harcelé à répétition par ses collègues du Réseau de transport de Longueuil (RTL) qui devant des usagers du transport en commun disaient qu’il était «L’agresseur de Brossard», «qu’il violait des femmes», un chauffeur au désespoir s’est suicidé.
L’homme de 44 ans, qui selon ses proches adorait son travail avant que commence le harcèlement, a décidé il y a quelques jours d’en finir. Ses funérailles ont été célébrées hier.
Les malheurs de Carl Dessureault ont commencé l’été dernier alors que le Service de police de la Ville de Longueuil recherchait activement un individu qui avait agressé plusieurs jeunes femmes non loin du Mail Champlain à Brossard. Quatre ou cinq de ses collègues de travail se sont mis à lui dire qu’il ressemblait au portrait-robot (photo de ci-dessous, suspect à gauche) diffusé par la police.
Ce qui au départ était de l’humour d’un goût douteux s’est rapidement transformé en harcèlement soutenu. Les chauffeurs se mettant à dire devant les usagers du RTL «vous allez embarquer avec un violeur», «Qu’est-ce que ça fait Carl violer des femmes?» ou encore «C’est pour quand ta prochaine victime?
Aide du syndicat
Le harcèlement s’intensifiant, M. Dessureault s’est tourné vers son syndicat. «Carl avait demandé de l’aide afin que le RTL sorte un bulletin aux chauffeurs et blanchisse son nom, et que toute forme de harcèlement ou de plaisanterie cesse», a expliqué Michel Robidoux, président du Syndicat des chauffeurs du RTL.
«La direction du RTL n’a pas mis un terme au harcèlement. C’était à elle à agir, ce n’était pas à Carl de se défendre seul», a poursuivi M. Robidoux qui a conseillé au chauffeur de prendre ses vacances, que tout serait réglé à son retour.
Dès qu’il est revenu au travail, les moqueries ont repris de plus belle. Ce que la mère de M. Dessureault a confirmé. Bien qu’éprouvée par le deuil, la femme s’est confiée à Claude Poirier, car à quelques reprises son fils était entré en contact avec le chroniqueur judiciaire et policier de TVA Nouvelles.
Les confidences d’une mère
«Carl m’en a seulement parlé [du harcèlement] quand il est parti en vacances le 26 juillet. Il en a aussi parlé à sa sœur», a raconté la mère lors du Vrai négociateur qui affirme que son fils ne lui en a pas soufflé mot avant, car il craignait qu’elle se rendre au RTL pour prendre sa défense.
Au bord du gouffre, Carl Dessureault rencontre un médecin. «Il a dû prendre des somnifères, car il ne dormait plus du tout. On lui a aussi prescrit des antidépresseurs et des médicaments pour faire baisser sa pression», a fait savoir sa mère.
La dernière fois où elle a vu son fils, ce dernier a demandé à sa mère de lui faire de la soupe aux gourganes. Il a mangé tout ce qu’il préférait, un véritable repas du condamné.
Sa mère souhaite que le RTL fasse la lumière sur le harcèlement qu’a vécu son fils afin que personne d’autre n’ait à subir une telle souffrance.
Victime de ses collègues de travail et de sa vague ressemblance avec l’individu surnommé «L’agresseur de Brossard», Carl Dessureault n’a jamais été dans la mire de la police, ce qu’a confirmé l’agent Gaétan Durocher du Service de police de Longueuil. «M. Dessureault n’a jamais été rencontré par la police, et jamais il n’a été considéré comme un suspect.»
«C’était un gars joyeux, qui aimait son travail [avant que le harcèlement commence], le RTL c’était sa deuxième famille. Il aimait beaucoup la clientèle, c’était un gentil garçon », laisse tomber Michel Robidoux.
Quant à «L’agresseur de Brossard», il court toujours.